dimanche 21 août 2011

Des curiosités de la langue roumaine



 Les mots les plus longs en roumain : 

ELECTROGLOTOSPECTROGRAFIE (25 caractères) 

DICLORDIFENILTRICLORMETILMETAN (30 lettres) 

GASTROPILORODUODENOJEJUNOSTOMIE (31 lettres) 

ENCEFALOMIELOPOLIRADICULONEVRITA (32 lettres) 

DIFOSFOPIRIDINNUCLEOTIDPIROFOSFATAZA (36 lettres) 

PNEUMONOULTRAMICROSCOPICSILICOVOLCANIOZA (44 lettres)
Le plus long mot ne contenant que de voyelles : «Uiuiu » (interjection)  

Le mot le plus long qui contient une seule consonne « Acioaiei » (nom de famille)

Le mot le plus long qui ne contient que deux voyelles : « transplant » 

Le plus long nom d’une ville en Roumanie - « Constantinesti » (14 lettres)
 

Le nom le plus court d'une localité dans le pays - « Ip »

« C » est la première lettre de la plupart des mots en roumain 

« Y » est la lettre qui commence le moins de mots en roumain 

La consonne la plus courante dans les mots de la langue roumaine est « R » suivie par « T » 

Le roumain est la seule langue européenne qui peut faire une phrase complète, composée de cinq mots qui ne contiennent que des voyelles (un total de 11 lettres): 
«  Oaia aia e a ei. » (Ce mouton-là est à elle.)


samedi 16 juillet 2011

jeudi 23 juin 2011

LA FÊTE DES « GAILLETS »

LA FÊTE DES « GAILLETS » est le nom populaire de la fête religieuse de Saint Jean –Baptiste, célébrée le 24 juin. Cette fête était liée du culte de la récolte, de la végétation et de la fécondité et c’était un mélange fascinant d’éléments chrétiens, païens et magiques.
SÂNZIENELE  sont des représentations mythiques de la végétation, une sorte de vestales, en nous souvenant de la Déesse CERES, la protectrice de la fécondité agraire. Il s’agit d’une tradition ancienne de provenance autochtonne dont son nom dace s’est perdu, portant un nom d’origine latine (Sânziana < lat. Sancta Diana, en Transylvanie) et slave, Drăgaica (au sud des Carpates).
Les rites agraires au clair de lune respectés par les Roumains jusqu’au début du 19-e siècle éprouvent un syncrétisme entre les rites agraires de la déesse des céréales et celles de la déesse de la lune.

Les personnages qui participaient à ce rituel étaient de jeunes filles en habits de fête, des couronnes de caille-laits (gaillets) sur tête, les tailles entourées des gaillets, des épis de blé et des faucilles à leurs mains. Le rite avait lieu sur le champ et en village où les filles dansaient vivement en ronde. 
Les coutumes, les croyances et le folklore roumain garde le souvenir de la Grande Déesse néolitique, la divinité lunaire, équinoxiale et agraire, identifiée avec Diana et Junona, dans le Panthéon romain et avec Héra et Artemis, dans le Panthéon grec. On dit que Sânziana / Drăgaica irait sur la Terre ou flotterait en air le jour du solstice d’été et se délecterait en chantant et en dansant avec sa suite nuptiale formée de belles filles jeunes sur les champs et dans les forêts le jour où le soleil même jouait au midi sur le ciel.
Après leur danse, on voit les premières signes  annonçant que l’été tourne vers l’hiver: les jours  deviennent de plus en plus courts et les nuits de plus en plus longs, les fleurs perdent leur parfum et leurs vertus guérisseurs, le coucou finit sa chanson, les lucioles apparaissent dans les bois.

On trouve en roumain certains noms composés avec Zână (fée) :
LINGURIŢA-ZÂNEI = petite cuillère des fées = un champignon (Fomes lucidus)
CARUL-ZÂNELOR = char des fées = arnica
STEAGUL-ZÂNELOR = le drapeau des fées = plante parasite du trèfle et de la luzerne




Le 24 Juin est aussi une occasion de rencontre pour les jeunes gens qui veulent unir leurs destinées. On y célèbre l’amour en chantant et en dansant. La veille, les filles et les garçons qui vont se marier se rassemblent dans chaque village. Il s’y tient des fêtes foraines et tout le monde est joyeux. Les garçons élèvent des feux de joie tandis que les filles cueillent des fleurs des champs jaunes : des  ”Sanziene”. 

C’est une petite fleur jaune riche en pollen et à l’odeur de foin et de miel.
Les filles fabriquent des couronnes pour elles-mêmes, leur maison et leur famille puis elles rentrent chez elles et au coucher du soleil, elles suspendent certaines couronnes  aux portes, fenêtres, aux granges, aux étables, etc…et elles lancent celles qui restent sur le toit de leur maison. Si la couronne y reste accrochée, c’est le signe qu’une  personne se mariera  l’année suivante sinon, cela devra attendre. Pour les anciens, une couronne qui tombe signifie qu’ils ne verront plus jamais cette fête. Plus la couronne s’accroche en hauteur et plus la vie de la personne sera longue.
Après la tombée de la nuit, les hommes et les garçons se rendent sur les collines des torches à la main en les faisant tourner pour les faire brûler et produire des étincelles. Durant ce concours ils poussent des cris d’encouragement. Après minuit, quand les torches ont presque fini de se consumer, les filles et les femmes les rejoignent en bas de la colline. Ils construisent un feu et sautent par-dessus pour attirer la chance.
Ce jour, qui marque le milieu de l’été était considéré comme étant le moment le plus favorable pour cueillir les plantes médicinales. La rosée s’étant déposée cette nuit-là a aussi des pouvoirs magiques. Si vous vous lavez le visage avec cette rosée, vous embellirez et si vous la cueillez sur les fleurs à l’aube, vos os ne vous feront pas souffrir. En outre, tout objet laissé dehors la nuit et mouillé de rosée peu devenir une amulette.







vendredi 17 juin 2011

Un peu de gastronomie...roumaine

POIVRONS FARCIS ("ARDEI UMPLUTI")

Préparation : 15 m
Cuisson : 20 à 30 m
Ingrédients (pour 3 personnes)

- 5 à 6 poivrons (on compte 2 poivrons par bon mangeur)
 - 4 cuillères à soupe d'huile
- 2 gros oignons
- 1 verre de riz
- 1 cuillère à soupe de sauce tomate concentré
- 500 g de viande hachée de boeuf (ou moitié boeuf, moitié porc)
- 1 oeuf
- sel, poivre, fenouil (facultatif)
- de la crème fraîche pour servir

Préparation :

Mettre l'huile dans une poêle et y faire dorer les oignons coupés fins. Ajouter le riz et le faire revenir. Ajouter la sauce tomate puis l'eau. Saler, poivrer et ajouter le fenouil si vous désirez en mettre. Laisser sur le feu doux pendant 2 minutes maximum en remuant un peu.Laisser refroidir. Mélanger le tout avec la viande hachée et ajouter l'oeuf à l'ensemble.
Nettoyer, vider et faire blanchir les poivrons et leur queues dans l'eau bouillante pendant 4 a 5 minutes (pour retirer les dernières impuretés et ôter l'amertume).Les égouter.
Remplir les poivrons de la farce,refermer avec leur queues et les mettre dans une cocotte. Couvrir.
Faire cuire de feu moyen à doux pendant 20 a 30 minutes selon la taille des poivrons.
Servir avec de 1 petite cuillère à soupe de crème fraîche (normalement c'est avec de la crème sûre).
Le contraste chaud/froid est délicieux et la crème fait ressortir le goût.

SourceImages: http://happywoman22.blogspot.com/2010/10/ardei-umpluti.html

jeudi 9 juin 2011

Dracula - légende ou vérité?

Pour ceux qui ne connaissent pas l'histoire du Dracula et spécial pour mes camarades Lilia et Erik...


  Dracula ou Vlad Tepes était le fils de Vlad Dracul (1436-1442; 1443-1447) et le neveu de Mircea cel Bătrân - en français, l'Ancien (1386-1418). Vlad Dracul avait été inclus par le roi de Hongrie dans l'Ordre du Dragon. Comme tous les membres de l'ordre, il portait l'emblème du dragon, ce qui lui a valu  le sobriquet de Dracul (le Diable). Vlad Tepes avait lui-même l'habitude de signer Draculea ou Draculya - le fils de Dracul - nom transformé par la suite en Dracula.

En fait, Vlad n’a reçu le surnom de Ţepes (l'Empaleur, le pal = teapa) qu'après sa mort (1476). Il a régné  en Valachie entre 1456 et 1462 et, de nouveau, en 1476. En 1462, après l'âpre résistance qu'il a opposé  au sultan Mahomet, le conquérant de Constantinople, il a dû  se réfugier en Hongrie. En 1476, à l'aide du roi magyar Mathias Corvin et du prince régnant de Moldavie, Etienne le Grand, Vlad Tepeş a régné pour une seconde fois, pendant un mois en Valachie. Il est mort dans un combat et il a été inhumé devant l'autel dans l'église du monastère de Snagov, qui se trouve sur une petite île du lac de Snagov, à quelques dizaines de kilomètres de Bucarest. En 1935 y sont fait exhumés les restes, sans tête, d'un corps d'homme. Il se dit que  la tête du Dracula aurait été tranchée et envoyée en cadeau au sultan ottoman.
 Le pal était l'une des peines préférées de Dracula, mais ce prince n'était pas le seul à s'en servir. Des princes allemands et espagnols l'utilisaient aussi. Tepes procédait de sorte pour punir les voleurs, les criminels, tout comme les prisonniers turcs et, en général, tous ceux qui conspiraient contre lui, y compris certains boyards; il est arrivé plus d'une fois qu'une véritable forêt de pals portant les corps des ennemis du prince a été  dressée près de Târgovişte, la capitale de la Valachie à l'époque. Épouvantés par ces atrocités, les marchands saxons ont publié  des brochures où ils les ont relatè. De tels ouvrages sur la cruauté de Vlad se sont répandu en Allemagne et, en général, en Europe occidentale, ou Dracula passait pour un tyran sanglant.
Le château de Bran

En 1897, l'écrivain irlandais Bram Stoker a publié le roman Dracula qui rendit fameux Vlad Ţepes dans le monde entier. Ayant lu les récits sur Dracula publies au XVe et au XVle siècles, Stoker a été choqué par ces horreurs. Il a décidé alors d'en faire son personnage principal; l'auteur avait sans doute lu aussi des ouvrages sur la Transylvanie (nom d'origine latine, signifiant "le pays d'au-delà les forêts") - qu'il n'avait jamais visité -, et avait trouvé cette "zone exotique" comme tout à fait convenable pour les exploits de Dracula.

En fait, Stoker n'a pas utilisé  le personnage historique de Vlad Ţepes que comme source d'inspiration, car dans son roman il n'est nullement question du prince régnant de Valachie, mais d'un comte de Transylvanie, vivant dans un château mystérieux où il suppliciait ses victimes. Le récit, qui tient de la pure fiction, est localisé dans la zone de Bistrita, cependant que le château se trouve dans le col du Bârgău, dans les Carpates.

La légende et la vérité historique sur Dracula s'enchevêtent et sont entretenues par le fait que ce nom se rattache à présent à plusieurs destinations touristiques, telles que le monastère de Snagov, près de Bucarest, le château de Bran, près de Braşov et la ville de Sighişoara.

samedi 4 juin 2011

Le monde sans la Roumanie

Pour ceux qui ne savent pas beaucoup sur la Roumanie…
Petrache Poenaru, un professeur roumain qui a inventé le stylo et sans lequel on écrierait toujours avec le crayon ; son exploit a été patenté comme invention en 1827 par ... le gouvernement français.
Stefan Odobleja, un scientifique roumain, père de la cybernétique moderne sans laquelle Appel Hewlett Packard n'existeraient pas.
Nicolae Paulescu, un physicien roumain qui a découvert et inventé l'insuline. Son intervention a été reconnue et lui a été attribuée 50 ans après que le prix Nobel ait été décerné pour cet exploit à deux scientifiques canadiens.
Henri Coanda, l'inventeur du moteur à turbo-propulsion ( le jet plane) scientifique qui nous a appris que le temps « court » beaucoup trop vite.
Nadia Comaneci, la gymnaste sans laquelle l'ordinateur n’aurait pu afficher la note de la perfection 10 (dix), note qu'elle a obtenue plusieurs fois à l'Olympiade de Montréal, en 1976.
Helmut Ducadam, le gardien de but roumain, jamais égalé jusqu'a présent, qui a arrêté 4 tirs au but de suite durant la finale de la Coupe des Champions d'Européens de 1986, finale gagnée par la Steaua-Bucarest.
Ilie Nastase, le joueur de tennis qui nous a appris que le tennis est un art, un ballet et humour, non seulement force et dévouement
Vlad Tepes, le prince de Valachie qui a lutté contre les Ottomans pour l'indépendance de la province roumaine, sans lequel l'imagination à peu dire morbide de Bran Stocker n'aurait créé le personnage de Dracula et le Hollywood serait plus pauvre d'au moins une centaine de films.
Mircea Eliade, le philosophe et écrivain roumain qui a rédigé « l'histoire Complète des Religions » entre autre, œuvres non égalée jusqu'à présent.
Eugene IONESCO, le dramaturge roumain sans lequel le théâtre de l'absurde n’aura pas existé.
Constantin Brancusi, le paysan roumain de Hobita qui a élevé l'art traditionnel de la sculpture de Rodin en art d'une perfection contemporaine et moderne.
Dans la Corporation Windows de Bill Gates, la seconde langue parlée après l'anglais est le ....roumain.
Les Roumains sont ceux qui ont pris en dérision même la mort, en créant l'unique « Cimetière Joyeux » (« Cimitirul Vesel » de la commune de Sapanta dans la région Maramures, qu'existe une architecture unique au monde, sculptée en bois manuellement même aujourd'hui, qui, avec le style d'architecture Brancoveneasca, a été copiée dans beaucoup de pays.
Le Bleu du Voronet, couleur exceptionnelle des monastères moldaves, à Voronet, patrimoine de l'UNESCO, qui n'a pu être imité et dont la composition est restée jusqu'à nos jours.

Je pourrais continuer de vous parler de notre jeu national l'OINA, attesté historiquement en 1364, qui a inspiré le baseball américain et le cricket anglais ; ou bien de la beauté des femmes roumaines, de notre gastronomie, de nos vins centenaires, du peuple roumains qui a toujours accueilli les étrangers en leur offrant sans réserve le peu qu'il avait...

Je veux seulement vous inviter à aller en Roumanie et à découvrir, vous-même, un pays, une culture et un peuple uniques, souvent ignorés injustement, et que beaucoup de choses, que vous et moi considérons normales, sont la contribution de mon pays, la Roumanie.






P.S 
Il ne faut pas oublier notre champion, Lucian Bute!!! Le samedi soir, 9 juillet 2011, il a défendu sa ceinture IBF de champion du monde pour la huitième fois, cette fois devant le français Jean-Paul Mendy.


mardi 31 mai 2011

La littérature québecoise...un défi pour les immigrants...

Pendant mon premier cours de Français écrit, notre professeure nous a donné à écrire une suite à l'histoire fantastique «La chambre octogonale» de Michel Tremblay. Voilà ce que j'ai écrit:

 «Je ne me souviens pas si j’avais rêvé ou si c’était la réalité, mais après quelques minutes le bruit devint imperceptible et je me réveillai… Autour de moi, les choses étaient métamorphosées.
Mon ami n’était plus là…Je commençai à croire qu’il avait eu raison. Les bêtes dévoraient mon ami et elles dévoraient aussi tout dans la chambre octogonale. Les formes octogonales devinrent rondes…mais les bêtes étaient parties avant que je me réveille. J’avais peur. Le silence avait pris la place de ce bruit étrange…mais ce n’était pas un silence ordinaire.
Dans la chambre octogonale qui maintenant était presque ronde, je regardais en  haut parce que j’avais senti le vent. Il n’y avait ni plafond, ni toit. Je pouvais voir seulement le ciel. C’était un ciel noir sans étoiles, mais je ne croyais pas que c'était la nuit. Cependant pourquoi le ciel était-il tant noir? En le regardant plus attentivement j'aperçus de petits points noirs qui faisaient des mouvements très rapides avec un sort d’ailes inconnues pour moi. Leurs mouvements m'avaient donné l'impression que le vent soufflait.»